30 Août 2017
La famille Aulès était originaire de villages de l'Hérault. Ils étaient certains dits "propriétaires", mais nombre d'entre-eux "tailleurs", "cultivateurs", "bergers", "valets de labour", "domestiques". Les épouses "femelles" (1) étaient déclarées sans profession, mais on imagine qu'avec de nombreuses maternités, et le quotidien de la maison et des champs, elles n'étaient pas sans ouvrage.
(1) j'ai lu dans des actes de naissance : "Le Sieur X nous a présenté un enfant femelle, né etc.."
Les mariages avaient lieu entre voisins, voire parentèle vivant dans le même hameau d'une commune, si bien qu'on trouve nombre de mariages dont les "futurs" portent le même nom de famille, ou des mariages croisés Sieur X et Demoiselle Y, puis Sieur Y et Demoiselle X.
Il en résulte une extrême concentration des patronymes dans un hameau ou un village.
Les premiers nouveaux-nés de la famille, se voyaient attribuer plusieurs prénoms qui étaient ceux des parents ou grand-parents. A court de ressources, les parents se contentaient souvent de baptiser leurs derniers nés d'un prénom unique. Cette répétition des prénoms ne se révèle pas dans la généalogie de Bon-papa, mais était usuelle dans nombre d'autres familles.
Le prénom couramment usité, par les parents eux-mêmes, puis par l'enfant devenu adulte, et qui servait à la signature des actes, était souvent le deuxième ou le troisième. Je pense que nombre d'enfants ne découvraient leur premier prénom, que lors de la nécessaire présentation de leur acte de naissance, le jour de leur mariage.
Ainsi Bon-Papa, comme en témoignent les recensements de population, était désigné par ses parents comme Pierre, alors qu'il était prénommé Joseph. Il est vrai que les deux enfants de la famille se prénommaient l'un Joseph, l'autre Joséphine, ce qui devait au quotidien être redondant. Quel étrange choix de prénoms par ses parents. Je serais curieuse d'en connaître la motivation.
Peu savaient lire et écrire, surtout les femmes, si bien qu'ils signaient difficilement, d'une écriture hésitante, leurs actes de mariage, et avalisaient les fautes scripturales du Maire officier d'Etat-civil, qui faisait souvent erreur sur date, lieu de naissance, orthographe des noms.
Bon-papa Joseph Pierre, avait parmi ses arrières grand-père Magloire Aules.
Magloire Aulès avait épousé Françoise Baisse.
De leur union sont nés,
- Marie autour des années 1830,
- Victoire,
- Guillaume,
- Simon Pascal .
Simon Pascal a épousé Marie Marguerite Victorine Farret, originaire d'un ravissant petit village voisin.
Ils eurent ensemble, autour des années 1870, quatre enfants, Élise, Émile, Paul, et Marie.
Simon était dénommé par tous Pascal. Il signait les actes d'état-civil de ce deuxième prénom.
Marie, quant-à-elle, était désignée par son troisième prénom, Victorine.
Entre les années 1870-1880, Magloire était veuf. Simon Pascal, Marie Victorine ainsi que leurs quatre enfants habitaient la même maison.
Simon Pascal exerçait l'activité de cultivateur.
Magloire, Françoise, puis Simon Pascal et Marie Victorine, ainsi que leurs enfants, vivaient dans ce village, et fréquentaient cette église, et ces rues.
Paul a quitté son village de naissance, pour s'installer à Quarante avec son épouse, Marie Anaïs Guilhaumon. Il y exerçait l'activité de maréchal-ferrant.
De leur union sont nés Bon-papa Joseph Pierre, et sa sœur Joséphine.