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Joseph CLERC et Thérèse BONNERY à Cubières-sur-Cinoble.

 

Joseph et Thérèse les parents de mon arrière grand père Paulin CLERC, étaient tous deux natifs de Cubières, petit village abrité par le fameux Bugarach.

 

Cubières-sur-Cinoble. Source Mme-Baillat


Une soixantaine de ménages habitait le village, et chacun des deux cents habitants connaissait l'autre.

Joseph était né en 1834, Thérèse en 1836. Leurs parents étaient tous cultivateurs, ils avaient grandi ensemble.

Le mariage de Joseph et Thérèse était projeté pour le mois de septembre 1862. Joseph ne savait pas que sa mère Catherine allait les quitter au tout début de ce même été, le 26 juin.

Son père l'accompagnerait seul jusqu'à l'autel.

CUBIERES Eglise-Sainte-Marie. Source : httpilestunblog.xyz

 

Joseph, comme ceux de sa famille était cultivateur.

Son fils Paulin (officiellement Félix), était né en 1863, son cadet Henry Barthélémy en 1866. Le métier de cultivateur ne suffisait plus à nourrir son épouse et ses enfants.

Chaque année un ou deux ménages quittaient le village à défaut d'y pouvoir vivre.

Vers 1870, l'opportunité se présenta pour Joseph, d'être nommé facteur rural. Il n'hésita pas.

Il endossa la blouse bleue à col rouge et la casquette de drap vert.

 

Source : httpwww.ladressemuseedelaposte.fr

Le facteur rural desservait les communes n'ayant pas de bureau de poste.

Joseph savait le métier  très mal payé, les journées longues, les tournées d'environ 30 kilomètres quotidiens, interminables. Il devra attendre 1893 pour que La Poste l'équipe d'un vélo.

Il savait aussi que le facteur n'était considéré que comme un domestique par la bourgeoisie et l'administration locale.

Comme les domestiques, jusqu'en 1889, il devra travailler sept jours par semaine par tous les temps.

Sur les plateaux de Cubières, vers 450 mètre d'altitude, à la fin du 19ème siècle, la neige n'était pas rare.

« Fa un freg de can. Va tombar de nèu! »
Il fait un froid de loup. Il va tomber de la neige.
Prononcer : fa un fréd dé ca ba toumba dé nèou

 

Source : http://www.ladressemuseedelaposte.fr

 

Pour ce travail harassant, Joseph sera payé 8 centimes par kilomètre parcouru.

Joseph le disait :
-"Plòu totjorn sus los pus banhats"

Il pleut toujours sur les plus mouillés

 

httpwww.histoire-en-questions.fr

 

Il devra chaque jour courir jusqu'à Bugarach, Duilhac, Rouffiac, Cucugnan, en desservant fermes et hameaux.

 

 

Le ciel était gris : Joseph pensait :


- "Plourà, benlèu"


"Il va pleuvoir peut-être"
Prononcer : Plo-ura bélèo

 

Source : polymathe.over-blog.com


 

Bugarach sous la pluie. Source : wikistrike.com

«Plòu aigaci, a lavaci, a caçadas, coma vaca que pissa ! »
Il pleut beaucoup, comme vache qui pisse.
Prononcer : « plo-ou aïgaci a labaci a cassados coumo baco qué pisso »

 

Source : polymathe.over-blog.com

 

"Apres la pléija, le bel tens"


Après la pluie, le beau temps
En fin de mot, le a marque du fémin se prononce o. « la pléjo.
Chaque lettre se prononce. Apre
s Tens

 

 

Joseph passait peut-être tous le jours sur le pont romain de Bugarach,

Source : Le guide du flâneur .com

n'avait guère le temps de s'attarder à regarder les ruines du château,

Duilhac-sous-Peyrepertuse : source static.geneanet

 

« Va far caud. Va caufar. Qu’una canifla !. »


Il va faire chaud. ça va chauffer. Qu'une canicule.
Prononcer : "Ba fa ca ou. Ba cau fa. ku no caniflo
"

 

En traversant le village, il s'arrêtait quelques minutes pour se rafraîchir.

 

Le lavoir de Duilhac-sous-Peyrepertuse. Source : www.lavoirs.org

 

 

A Duilhac il n'avait pas le temps de flâner sur la place bien qu'il y  connût chacun.

 

 

 

Il devait se rendre jusqu'à Soulatgé

Soulatgé : Source site de la Mairie

Certains jours, que ce village lui paraissait lointain !

 

Source : Site de la Mairie de Soulatgé

Il croisait les bouviers, les cultivateurs...juste un petit bonjour rapide

- «Bonjorn Cossí anatz duèi matin ?»


Bonjour. Comment allez-vous ce matin ?
Prononcer : « boun tsoun. Coussi a nas duèï mat is »

- « Tot va plan. »


Tout va bien
Prononcer : « Toub ba pla »

 

Source : site de la Mairie de Soulatgé

 

 

 

L'église de Soulatgé : Source site de la Mairie

Trois mots devant l'église

-  « Alèra, qué i a de nòu ? »
 

Alors, Quoi de neuf ?
Pron
oncer : « Alèro qué ya dé no -ou ? »


« Tot es vièlh ! »


Tout est vieux !
Pron
oncer
 : « tout i bièl !"»

 

- « A doman. »


À demain
P
rononcer « a dou ma »

 

 

Parfois sa tournée emmenait Joseph jusqu'à Cucugnan.


Il passait sous les châteaux dits "cathares" de Peyrepertuse et Quéribus, mais n'y prêtait aucun intérêt.


"Roïnas" disait-il.
Prononcer « Rouinos »

 

Cucugnan. Source : audephotos.over-blog.com

 

A Cucugnan, il s'arrêtait encore boire de l'eau fraîche.

 

Cucugnan. Le lavoir. Source : www.lavoirs.org

 

En 1871, naîtra Marie Catherine leur troisième enfant. Elle épousera Étienne Louis Jacques ASSAYRENG en 1895 à Cubières.

Je ne sais pas encore quelle a été la vie d'Henry.

Paulin épousera Octavie. Ils partiront jusqu'en Argentine.

 

 

 

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